dimanche 18 novembre 2012

Abats d'éducation


Chers amis plutoriens, hier j’ai vu un reportage sur WeshTV sur la mise en place définitive dans les années 2050 de notre système d'éducation actuel, qui a l’époque était vraiment révolutionnaire.

Au risque de vous décevoir, ce n’est en réalité pas, comme tout le monde croit, la plus que fameuse loi « du plus fort » de 2048 qui a fixé les bases de notre civilisation, mais tout a commencé bien avant.
En effet, les origines remontent aux lois bien avant-gardistes sur l’interdiction de lever le petit doigt (même celui du pied) sur un enfant-roi. 
Dès cette époque, il y eu plusieurs condamnations justifiées de professeurs qui avaient osé utiliser la légitime défense pour se sauver des attaques des nouveaux petits maîtres.

Mais ces bases ne furent fortifiées qu'uniquement via les dizaines d’années de pratique sur-terraines des petites milices de l’ombre.
Ces milices héroïques étaient composées de 2 catégories de populations : les enfants embrigadés, et les parents acclimatés.

Et finalement, après de nombreuses années, et précisément le jour où les enfants embrigadés prirent le pouvoir, alors la loi de 2048 fût votée. Ainsi, on put venir à bout de l’éducation subie, pour passer à l’éducation choisie et décomplexée.

Les parents acclimatés avaient pour particularité leur force de proposition et leur côté sauvage qui les rendait plus mercenaires du changement. Ces parents avaient en fait été hypnotisés par les enfants-roi, dans le stratagème de régner en maîtres sur les enfants sages et sur le royaume tant convoité de l’orthographe.
Les enfants rois ne voulaient qu’une chose : de l’argent et des bonnes notes. Ils détestaient la contrariété et les professeurs étaient forts contrariants. L’idée que tout travail mérite salaire était en dehors de leur périmètre de valeurs morales, car pour eux leur existence même méritait salaire. 
Leur idée de faire intervenir les adultes les moins aboutis, manipulables à souhait, était très finaude, car c’est comme ça que leur message a pu prendre un nouveau tournant, et toucher la société toute entière.

 Ainsi les mœurs ont pu changer doucement, passant des enfants battus aux professeurs battus, pour enfin inverser les rôles, tels des robins des bois de l’interrogation surprise.
C’est grâce à eux que les professeurs se tenaient aux carreaux (de la fenêtre). Fini les zéros en math, sauf pour les trops bons élèves bien sûr. 
Les cancres étaient au pouvoir et les radiateurs fleurirent dans les salles de classe, alors qu’on démontait les tableaux noirs et que les instituteurs se faisaient encadrer par les petites recrues de 9 ans.
Un parent acclimaté reçu même la légion d’honneur pour s’être assis sur le visage d’un maître d’école en plein cours.


Quand les enfants-roi devinrent adultes, ils purent enfin éduquer à leur guise les professeurs et changer la loi.

Alors les parents-rois (toujours prêts à passer du tabac) débarquaient parfois pour une interro surprise du professeur.
 Leurs enfants nés depuis devinrent empereurs par la loi du « plus jeune qui commence » de 2049 et purent fixer leurs règles, décidant notamment des notes que les professeurs devaient leur attribuer, jouant des  « coups de » pour se faire valoir.
La réforme de l’orthographe passa alors comme une lettre à la poste : suppression des 10 000 mots inutiles et valorisation de l’originalité personnelle.
Lors des cours de sport seule la maîtresse d’école faisait le tour de la cour en soufflant et sans s’arrêter, pendant que les enfants-empereurs revoyaient leurs leçons de rackets (fil thon dair nyé Aie-Faux-Nœud S 303 steup !!?).
Les cours de cuisine consistaient à réaliser des oeufs-au-beurre-noir et saucissonner les teachers.
Quant aux exercices de maths, il fut décidé que 2 + 2 faisait ce que l’enfant avait décidé de façon à faciliter les échanges économiques comme le veut la "main invisible du marche-sur-les-pieds".

Et c’est ainsi qu’est née l’éducation libre et décomplexée, progrès d’une époque modernisée par l’amour de la consommation et de soi-même… jusqu’au jour où seuls les ex-taulards acceptèrent le job de maître d’école, mais ça c’est une autre histoire.

vendredi 16 novembre 2012

Jeux : Reste dans ta ville


  

Dans notre rubrique jeu vidéo quotidienne, nous vous présentons aujourd’hui le summum de l’horreur

Reste dans ta ville


Un jeu autant tragique que psychologique.

Le héros est confronté à des collègues de travail sanguinaires, des passants inquiétants, des commerçants sanguinolents, des politiques psychadéliques, des animaux pas beaux, des Trouvetouts « bouh ! ».

Et tout ça dans un univers glauque et terrifiant. Méfiez-vous si le facteur sonne toujours deux fois…

Jean Néancorpeur



AFP : Le téléphone Hallo

 « Les ventes de téléphones par téléphone ne se sont pas révélées très fructueuses ! » constate amèrement le PDG (premier dingo gouvernant) d’une grande entreprise de téléphones fixes.

« A chaque fois que nous téléphonions chez les gens, et leur disions "Etes vous intéressé par la vente d’un téléphone fixe ?", ceux-ci nous répondaient "Non merci, j’en ai déjà un". Et ils nous raccrochaient au nez ! C’est à désespérer sur notre technique de vente ! »

Alain Tellot

Prochain sujet : Les pubs à la télé pour vendre des télévisions ne font pas recette.

Machos : Les conseils pratiques de Nancy Facile


Aujourd’hui, au menu : bricolage.

Tout d’abord, munissez-vous du matériel rudimentaire suivant :
-          Trois feuilles de papier
-          Du liquide vaisselle
-          Une guirlande de Noël
-          De l’eau de toilette
-          Du shampoing anti-pelliculaire
-          Une montre étanche,
-          Un essuie-glace avant et deux arrière
-          Un brin de paille
-          Une chaîne de chantier rouge et blanc
-          Une pelleteuse
-          Une couverture de survie
-          Un cadavre de diplodocus
-          Un tournevis à tête chercheuse
-          une pelle-pioche
-          et un enjoliveur (dont on devine dans le nom l’utilité future).
Une fois tout ce matériel facilement recueilli, il ne vous reste plus qu’à réaliser la construction de vos rêves. Débrouillez-vous. Voui, plutôt que de vous proposer un montage bateau (comme une fusée en trois leçon, ou un pédalo grandeur nature, comme à mon habitude, j’ai préféré vous donner le matériel nécessaire en vu de satisfaire votre imagination). Je suis sûr que vous allez nous réaliser avec tout ça une somptueuse œuvre d’art moderne ! Je vous donne des titres « pelleteuse allant chercher des champignons » « assemblage de garage style 20ème siècle » « collage au liquide vaisselle » « dégustation de guirlande de Noël chez les diplodocus » « Marchand de tapis recyclé dans les couvertures de survie », allez faites chauffer vos méninges !

Nancy Facile, pour vous servir

AFP : Le plombier m’a posé un lapin

Vous me direz, d’habitude un plombier ça pose une tuyauterie, une chaudière ou une douche. Oui, c’est bizarre mais vrai : le plombier m’a posé un lapin ! Comment ça arrive ? Et bien, dimanche dernier le plombier n’a trouvé comme solution que de me poser un lapin pour colmater ma fuite !

Latoile Dejute

AFP : Comment ne pas payer ses impôts ?

Tous les petits trucs de monsieur Bernard Naqueur, il vous annonce tous les petits trucs malins pour éviter de payer ses impôts tout en étant, paraît-il, parfaitement en règle. Le succès du livre est tel, que l’auteur a déjà prévu son deuxième volume : « Mes dix années de tôle, ou comment s’occuper en prison ? » qu’il a rédigé suite à sa condamnation pour fraude à l’imposition.

Thomas Lfra

Voyage chez les Verlans



 L’histoire se passe dans une société extraterrestre nommée Verlan. Vous ne la connaissez pas, car ils habitent bien trop loin. Cependant, j’y ai moi-même deux cousins avec qui je communique parfois (vu la distance et la technique utilisée, nous arriverons à obtenir un résultat non négligeable d’un message tout les 20 ans). Mais si aujourd’hui je vous parle d’eux, c’est pour vous informer de leur vie bien étrange. Je ne vais pas l’appliquer à notre planète, ni à un être humain lambda, car, de toute façon votre surprise sera grande.

Voilà donc comment se déroule leur vie. Tout d’abord, l’être Verlan (le Verlano si c’est un garçon et Verlana sinon) se réveille sous une épaisse couche de terre. Dans un cercueil de bois de chêne le plus souvent. Alors il sonne de toutes ses forces sur le filin actionnant une petite clochette indicatrice de naissance. C’est cette cloche prévue à cet effet qui permet aux croque-morts (ou « sage-femme ») qui les font sortir au monde de savoir où ils se trouvent. Ainsi, ils peuvent appeler les fossoyeurs (que l’on appelle chez eux « docteurs ») qui se chargent de libérer la terre, et les sortir de leur cercueil. Ayant l’usage de la parole, ils se permettent de saluer le médecin de grand discours amicaux. C’est vrai qu’il a une apparence bizarre ce nouveau né… Comment ? Bah oui… il faut dire qu’il a bel et bien 80 ans ! Oui, vous avez bien entendu. Notre nouveau né est vieux, fripé et gâteux. Alors sa famille, parlons en de sa famille, s’il est vieux lui, a son âge… Et bien sa famille l’accueille avec un enthousiasme enfantin. Et pour cause… ses parents ont souvent 40 ans et ses grands-parents 20 ans dans le meilleur des cas. Mais ? Qu’est-ce que vous racontez-là ? Bah en fait voilà le mystère de leur civilisation : ils ne font rien que rajeunir. Chaque année ils perdent un an. C’est ainsi. Et ce sont les enfants qui expliquent patiemment la vie à leurs grands-parents. Alors vous allez crier « Oh ! Merveille ! » car à partir de là, on ne meurt plus de maladies, et vieillesse puisqu’on naît dans ce cas malade, et puis peu à peu notre santé s’améliore. Et puis qui n’a pas rêvé de rajeunir ? Mais détrompez-vous là car les apparences ravissantes cachent de bien tristes autres problèmes. Les extraterrestres sont bien malheureux. Ils naissent si savants, si cultivés, et, chaque année, ils perdent un peu plus de leur connaissances. Un cauchemar.
L’âge idéal n’est pas 20 ans, bien au contraire (on est si bête à cet âge là !) mais 35. D’autre part, le nombre de morts étant plus que faible au cours de la vie, seul bien trop rares accidents mortels soulagent un maigre nombre d’ET. Pourquoi "soulagent" ? Et bien parce que pour un ET, la pire crainte de sa vie, c’est… de disparaître à la fin de sa vie !! Il n’y a pas en eux de plus grande phobie ; de plus atroce châtiment. En fait, si un ET meure à la fin de sa vie, avant de mourir, il devient un bébé tout d’abord (le processus de mort clinique est alors amorcé) ; le fait d’être un être dénué de toute réflexions n’est pourtant pas le pire, qui reste à venir car, après, il devient un embryon, situation exécrable et de faiblesse. Mais le pire, le summum de l’horreur, est au final : car l’ET disparu soudain et bientôt définitivement, comme aspiré. En cet instant tout lui revient, et il se sens si faible, et souffre comme un adulte ce repliement en lui-même, et sa fin. Un nombre gigantesque d’ET trouvent en se suicidant une manière moins douloureuse que celle-ci de mourir. C’est vous dire ! C’est quand ils sont encore assez conscients (vers 10 ans au grand max) qu’ils le font, car, après ils perdent l’usage du langage articulé extraterrestre, et ne sont plus capables de la moindre décision.

La jeunesse, c’est leur phobie. Ils regrettent amèrement leurs trop courtes vieilles années. Face à cela, se pose notre problème à nous. Notre vie est-elle si triste d’aller dans le "bon sens" ? On naît jeune, on meurt vieux. Chaque civilisation sûrement se vaut, mais il est sûr que les gens qui rêvent d’une vie en sens inverse se trompent. Ces ET se sentent autant démunis en rajeunissant, que nous en vieillissant. Et moi qui vais bientôt devoir couper contact avec mes cousins de là-bas parce qu’ils arrivent au stade fatidique des 13 ans…

Docteur Philo

Régional : Balades en France, les petits cantons ignorés


Aujourd’hui nous vous parlons de Piét, un petit village oublié des Pied-raie-nez-à-t’allant-tique. Piét, petite bourgade sympathique et pathétique, longe le bras d’une charmante rivière : l’Accorcopié.
Les habitants de Piét s’appelle les Coup-de-piét, malgré leur sympathique accueil et leur sourires débonnaires, ils ne supportent pas les villageois de Ku (qu’on appelle  les Au-kus).
Le doigt de Vin-de-Piét y est goûteux (et non goutteux), il a un petit arrière goût de Chausse Celtes, cette année.
A Noël, les habitats de pieds sont illuminés d’ampoules et de guirlandes d’oignons. Le père Noël arrivant met ses cadeaux dans leurs gants de mains (car chez eux mettre des cadeaux dans des chausses sûr c’est idiot).

Alors, …FAITES UN TOUR A PIET !

Piét, c’est le pied

Vous pouvez même vous y faire construire un pied-à-terre !

Jean Piété 

AFP : Entre ici. Jean Moulant


La mode évolue : Jean sablé, Jean sali... En ce moment c'est la mode du Jean pourri, alors procurez-vous en un. Vous allez me dire, 800 € pour un Jean troué, c'est donné mais je n'ai pas cette fortune sur moi. 

Alors, il va falloir que vous le fabriquiez vous-même votre Jean. Trouvez dans un magasin d'occasion un Jean neuf, oui, maintenant les jeans neuf vous ne les trouvez que dans les magasins d'occasion. Après le boulot va être rude. 

Tout d'abord procurez-vous une bassine d'eau de Javel, trempez votre Jean une bonne heure. Puis munissez-vous d'un cutter. Lacerez votre Jean. Prenez de la peinture marron, balancez en sur votre Jean. Partez à la mer, roulez le dans le sable mouillé, laissez le une semaine mijoter. 

Le plus dur reste à faire : il va falloir que vous entreteniez une armoire de mites. Au final, dans deux ans peut-être, vous aurez un jean top tendance... le problème c'est que ce ne sera plus la mode... et vous aurez l'air bien con dans votre sac poubelle !

Réno V’tout

Le triangle près de chez moi


Le New combattant est allé chez un lecteur assidu qui nous prétendez connaître personnellement le triangle des Bermudes. Nous sommes donc allés vérifier dans un petit interview qui remplirait les feuilles blanches de notre journal.

« Le triangle des Bermudes vous pensez qu’il est en plein milieu du Pacifique, mais, en réalité, il est ...chez moi. Oui, vous avez bien entendu : chez moi. Démonstration : je place une paire de chaussettes dans la salle de bain. Elles disparaissent. Je les retrouve dix ans plus tard dans un placard. Surprenant. Je pose mon boîtier de lunettes sur le meuble d'entrée (enfin, il me semble) je le retrouve 3 mois plus tard sous le coussin d'un fauteuil. Incroyable. Je cherche un pull que j'ai posé je ne sais plus où, et je le découvre dans les chiffons. Mystérieux. J'avais égaré mon porte-clés, je le retrouve 2 heures plus tard sous une armoire. Extraordinaire. J'avais mis un T-shirt au lavage, il y à 9 mois, et voilà que, fouillant le placard de ma sœur, je l'y retrouve plié. Etrange. D'autre part, je cherches toujours ma montre que j'avais posée dans la salle de bain, mon manteau bleu que j'avais posé dans un fauteuil. Auriez-vous vu ma paire de baskets oranges que j'ai oubliée dans le jardin ? Et le journal que je lisais dans les toilettes avant d'être interrompu par le téléphone ? Non ? Normal, le triangle des Bermudes a fait son office, il fait disparaître tout ce qui traîne dans son champ magnétique. Comment ? Vous trouvez que c 'est mal rangé chez moi ? Eh oh ! Je ne vous permet pas ! Où vous avez mis votre paire de gants ? Et bien vous voyez bien que le triangle existe ! Ahah, vous ne les retrouverez pas avant 5 ans. »

Elle Garée

PS : la semaine prochaine nous étudierons le rapport entre ce triangle des Bermudes et les extraterrestres qui s'emparent toujours sans permission des objets personnels pour les étudier puis les rendent 10 mois plus tard (pour ne pas affoler ni faire porter de soupçons sur eux).

Régional : Les grandes inventions de notre époque

Mercredi dernier, vu que, comme à notre habitude nous n’avions rien à foutre, nous avons décidé d’aller tuer (parfaitement légalement) le temps, au palais de l’invention de Géniville. 

Tout d’abords parlons de Géniville. Cette ville est originale mais désopilante quand on est pas un Génie (NB : habitant de Géniville). 

En effet, Géniville est une ville tout à fait particulière, elle est bourré de partout d’invention invraisemblables : les trottoirs sont des tapis roulants, les horodateurs parlent et donnent l’heure, les fonctionnaires sont robotisés, les voitures ne polluent pas vu qu’il n’y en pas besoin. 
Bla-bla-bla, et la plupart des citoyens ne travaille pas car ils se débrouillent pour inventer toutes les cinq minutes des trucs qui leur permettront de gagner de l’argent suite à leur commercialisation. 

Déprimés, nous sommes donc entrés au palais de l’invention, et là, que de surprises !

 Nous y avons trouvé plein d’inventions intrigantes, comme la tondeuse à gazon souffleuse de verre, très utile si un jour en tondant le gazon vous êtes pris soudain d’une folie de verres soufflés. 
Plus loin, la chemise de nuit réveil-matin : elle chante et vibre le matin pour vous réveiller en douceur : l’idéal pour les mecs qui ont jeté par dessus bords leur réveil énerve-matin. 
Et voilà le parapluie-parasol, qui vous servira souvent lors des intempéries du mois de mars. 
Oh ! Que vois-je ? Le micro-chante-juste-et-remue-lèvres, idéal pour les chanteurs play-back que vous connaissez. 
Plus loin, voilà un cure-dent-essuie-glace, indispensable après un repas au court duquel vous aviez décidé de laver les carreaux. 
Et voilà que nous apercevons le crédibilisateur d’idée saugrenues, réalisé par des politiques pour des politiques. 

Et pour finir l’invention qui nous a totalement séduits : la canette auto-rafraîchissante : vachement utile si vous êtes paumés en plein milieu du Kenya.

Akon S’ennuipaavecvou

AFP : Le retour de la fièvre acheteuse

En cette période de soldes abusives, la baisse foudroyante des prix entraîne immédiatement une violente poussée des maladies à caractère monétaire. 
La plus terrorisante et inquiétante est sûrement la fièvre acheteuse. 

Elle se manifeste d’une manière tellement excentrique que vous remarquerez immédiatement un sujet qui en est atteint. Il arpente tout les magasins qui ont des enseignes « moins 50% », il prennent tout ce qu’ils peuvent sur leur passage, remplissent leur chariot à ras bord, et se ruent sur toute personne s’apprêtant à effectuer un achat « avantageux ». 

Il existe cependant une solution a cette maladie traumatisante : la soldothérapie du professeur Michel le Joyeux. 

Celui-ci anime l’association des débiteurs anonymes, qui se transforme en cette période de soldes en association des débiteurs débités. 
Il vous propose une cure parole gratuite (en en sortant vous pouvez même passer par la petite boutique de l’association qui propose plein de petits objets en solde en ce moment, pour lutte contre la fièvre acheteuse intensive).

Jenny Besoindepersonnarlettdavidsonne


Photo-reportage : les Héros

Après les maîtres du monde, enfin… les méchants, nous nous sommes dit que, après tout, ces crétins de héros avaient eux aussi leur place dans notre cher journal, car la parité doit être appliquée quelqu'en soient les sujets.

Vous vous levez le matin, vous prenez votre petit déjeuner. Vous vous brûlez la langue parce que la tartine est trop chaude. Sur le chemin de l'école un chien vous fait pipi dessus. Arrivé à l'école, pas de chance pour vous, vous allez au tableau. 
La maîtresse vous demande de réciter votre table de multiplication. Vous ne la savez pas. Elle vous envoie chez le directeur. 

Sur le chemin du retour une maman vous écrase le pied avec sa poussette sans s'excuser. 
Enfin chez vous vous vous affalez devant la télé pour vous rendre compte que votre programme préféré a été supprimé. Votre père vous engueule. 
Vous prenez votre bain dans de l'eau froide, car votre sœur a utilisé toute l'eau chaude. 
Vous partez au lit déprimé, après vous être mordu trois fois la langue durant le repas.

Pas de doute, vous n'êtes pas un héros.

Par contre, si quand vous prenez votre petit déjeuner le matin, votre maison explose. 
Si sur le chemin de l'école vous vous faites enlever par des agents de la CIA, leur chef étant votre maîtresse, elle vous demande de régler son compte au directeur de votre école, qui est en faite un terrible espion d'un grand méchant. 
Hélas quand vous arrivez dans le bureau du directeur, celui-ci s'est enfui, vous laissant comme cadeau d'adieu une petite bombe à neutraliser. 

Vous sortez alors dans la rue et une maman lance droit sur vous une poussette. Le charmant bambin est en fait un agent du méchant, chargé de vous tuer avec un kalachnikof. 
Heureusement, au dernier moment, vous faites un croche-patte à la poussette et l'homme de main se retrouve la tête la première, plongé dans un lac sans fond. 
Alors vous vous précipitez chez vous pour vous rendre compte que le méchant parle dans votre poste de télé (il a habilement détourné une chaîne publique). 
Vous vous rendez alors compte que c'est votre père. 

Il dit qu'il va détruire le monde dans quatre secondes. Au bout de dix secondes vous êtes ligotés et bâillonnés (car le méchant s'était installé chez vous) avec votre maîtresse (que le méchant avait kidnappée), pour pouvoir assister à la fin du monde, puis à votre fin (en général vous avez le choix entre les requins et la bombe humaine). 

Finalement au bout de vingt secondes vous déjouez l'attention de vos gardes, alors que le méchant va appuyer sur le gros bouton vert. Vous vous détachez, pour finalement appuyer sur le gros bouton rouge qui annule tout. 

Malheureusement la base du méchant (en l'occurrence votre maison) va exploser dans trois secondes car sur le gros bouton rouge, il y avait écrit « autodestruction » au cas où vous ne saviez pas lire ! 
Alors il faut vous casser pour sauver votre peau. 

Le méchant en profite pour vouloir vous plonger dans un bain d'acide chlorhydrique. 
Pendant ce temps votre maîtresse se casse un talon. 

Vous n'avez pas envie de prendre de bain, alors vous le plongez à votre place après une lutte sanglante, quelques égratignures et un broching toujours impec. Le méchant est enfin neutralisé. 

Finalement au bout de deux minutes (la base n'a toujours pas explosé) vous vous rendez compte qu'il faudrait peut-être vous casser. 
Vous prenez une grosse chaîne qui traînait par-là et vous passez à travers une fenêtre. 

Pile au moment où vous passez par la fenêtre, tous les deux la base explose. 

Le visage couvert de suie vous allez voir vos amis de la CIA. 
Votre maîtresse est folle de joie. Elle vous embrasse. 

Vous finissez votre journée en sauvons le monde. Mais pas pour longtemps, parce que demain il va falloir recommencer.

Pas de doute, dans ce cas, mon pauvre ami, vous êtes un héros.

Qu'est-ce qu'un héros ? Et bien c'est clair, il n'y a pas à dire, c'est un type qui a que des emmerdes (et puis il ne connaît que des gens louches). Heureusement pour lui, il s'en sort toujours (même si c'est juste). Normal, c'est un héros. Alors si vous aussi vous voulez devenir un héros... tant pis pour vous.

Pourquoi diable le méchant raconte toujours sa vie avant de tuer les héros ? "


Pourquoi diable le méchant raconte toujours sa vie avant de tuer les héros ? "

 Les faits : dès que le méchant s'apprête à détruire le monde, profitant du fait que le héros est à sa merci, il ne peut s'empêcher de faire une petite aparté psychanalytique. Le héros prend alors une mine faussement sérieuse, un stylo, un papier et l'invite a s'allonger sur le canapé... et la, pendant qu'il commence à nous parler de sa mère et de son enfance… Le héros en profite évidemment pour lui donner un coup de stylo entre les deux yeux et d'appuyer sur le gros bouton rouge d'autodestruction.
Tout plein de questions, vous vous posez : « Mais pourquoi diantre le méchant, a-t-il toujours besoin d'expliquer son geste au héros avant de détruire le monde ? Tout le monde sait que, c'est à cause de cette STUPIDE manie qu'il va à coup sur se faire prendre ! Ne comprend-il pas, au bout d'un moment, que c'est cette psychothérapie improvisée, qui lui fait perdre du temps et rater son coup à chaque fois ? Et puis en plus, quand il va tuer le méchant, est-ce que le héros lui raconte sa vie ? Et puis d'abord pourquoi le méchant dévoile au héros avant de le tuer comment il va détruire le monde, car de toute façon s'il va mourir, il n'a pas besoin de le savoir ! ».

C'est vrai quoi ! Le méchant il a toujours l'air super intelligent et méchant jusqu'à ce moment… jusqu'à ce stupide moment où il se laisse rouler comme une paire de chaussette soviétique. Soudain le méchant paraît… bête de chez bête!!!

Il commence à raconter son enfance, comment il a tué sa mère et son cousin Bernard-Pierre, il raconte ses débuts dans le crime et son envie de devenir maître du monde. Trop c'est trop.
Et la musique devient de plus en plus terrifiante comme pour l'avertir. Nous on trépigne dans nos fauteuils pour l'avertir « Attention ! Attention ! Tu vas te faire plumer ! ». Mais non, il en rajoute. Il commence à dévoiler au héros (qu'il eut un mal fou à attraper) tout son terrible plan.
Dans nos fauteuils on lui hurle de se taire, on lui dit « Tues-le ! Tu lui raconteras tout ça quand il sera mort ! ». Mais que neni ! Il insiste. Et quand il a fini, le héros en a profité pour défaire ses liens.
Le méchant prend l'air surpris (moi à ce moment je me demande s'il voulait vraiment détruire le monde et si ce n'est pas quelque part un acte suicidaire en vue d'être enfin écouté par quelqu’un).
Et là le héros se met à tout saccager, il fait tout exploser chez le méchant. Et puis voilà qu'il déjoue ses plans. Et pour finir il le tue.
Là on est tous horrifiés. Et la musique trépigne, s'enraye, déraille, pousse son dernier râle et s'évanouit.
Et le film s'arrête. Le héros repart pour de nouvelles aventures, batifoler avec une nouvelle idiote et tuer de nouveaux idiots. « Oh ! James ! Comme tu es malin », s'entend-il murmurer.

-   Pourquoi le méchant raconte-il donc sa putain de vie qui n'intéresse personne bordel ???

Quand j'ai posé cette question à Spielberg, il m'a répondu que c'est parce que celui qui regarde le film n'est pas forcément intelligent et qu'il faut bien que le méchant lui explique comment il va faire pour détruire le monde, il place des mots bien compliqués comme « missile à tête chercheuse » et « effet de serre », et pendant ce temps le suspens s'installe. Oui, car le méchant n'a pas le droit de prendre à part l'auditeur dans un entracte par exemple, non ! Car il faut faire croire jusqu'au bout que le méchant est super savant. Et puis quand l'intermission est finie, on n'a plus besoin du méchant donc on s'en débarrasse lâchement.

Mais je ne suis pas du même avis, il parle comme si le méchant n'était pas un homme à part entière, un homme sensible, un homme meurtri ! A mon avis le méchant n'a pas de confident qui le surpasse, alors quand il rencontre quelqu'un qui "semble" aussi intelligent que lui, immédiatement il essaye de créer des contacts avec lui, et donc il lui raconte sa vie, se décharge, mais toujours aux seul moment où il peut parler, c'est-à-dire quand le héros veut enfin bien l'écouter, en général, avant la mort (allez savoir pourquoi). Mais le héros profite lâchement de cet instant de faiblesse pour le tuer. On ne sait plus à qui se fier (imaginez un psychothérapeute qui s'attaque à son patient pour lui piquer son portefeuille !).

Et à chaque fois ça recommence, le gros dur croit rencontrer l'homme de sa vie et voilà qu'il se met à nu et se fait rouler au jambon de bayonne. Et ça recommence encore. Il a un cœur de sucre, que voulez-vous !


Il paraît qu'en réalité le méchant n'est même pas mort, et qu'il est très pote avec le héros. Mon frère n'a montré des photos de mon méchant favori dans les bras du héros le plus énervant et détesté que je connaisse (celui qui a réussi à tuer plus de 20 supers méchants, c'est à vous faire ENRAGER !!!). Je... je... je n'ai pas voulu le croire... c'est... sûrement un photomontage.

MINI ARTICLE n°2 :


Pourquoi le méchant veut-il détruire le monde ?

Les vraies raisons du méchant : parce que je hais la Terre entière, et en la détruisant, je serais mondialement connu comme son plus grand ennemi.

Les vraies raisons du héros : parce que le méchant est méchant, alors il veut être méchant avec le plus de monde possible, c’est-à-dire la terre entière.

Les vraies raisons du téléspectateur : pour pas changer avec les habitudes. C’est la tradition des méchants de détruire le monde. Imaginez un méchant gentil. Ce ne serait pas possible.

Les vraies raisons : pour faire un scénario il faut toujours trouver un sujet exagéré et tiré par les cheveux. Il faut que le téléspectateur se sente visé. Avec le monde pas de risque. Tout le monde est con cerné !



« Amour d’été, dure un instant…


« Amour d’été, dure un instant…
…chagrin d’amour dure toute une vie » Aragon (Jean)


Je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais jeune, innocente. C’était les vacances d’été, en Bretagne… il pleuvait (soit, cette histoire est un peu romancée compte tenu du climat avancé). J’avais usé jusqu’à la dernière carte tous les jeux de société de cette vieille masure bretonne, perdue entre 3 rochers, 5 blocs de granit rose-et-pailleté, 58 cadavres de marins morts en mer, et une douzaine de bacs à homards. En bref, en ce jour de pluie tropicale, je me faisais « grave chier »… au point de tout compter et recompter ! Heureusement, dans ce coin paumé, on arrivait à capter la télé (en pédalant) ! Et, après le repas, je participais alors – par dépit ou envie refoulée – aux activités lumineuses et animées de ma mamie acclimatée… alors qu’arrivait l’heure magique éternelle de mes doux souvenirs d’enfant : l’heure des « Feux de l’Amour »  ! Que de bonheur de retrouver nos personnages préférés (Victor, Bobby, William, Patricia, Cindy, Tricia, Jill, Brad, Drucilla, Brady, Raul, Rianna, Michael, et… et… et bien d’autres…) s’adonnant aux joie de la vie des séries du genre, pleines d’amours, de gloires et de beautés. Ce n’est pas sans tristesse que j’y repense.

Mais les Feux de l’amour qu’est-ce donc ? La série a bien 2028 ans d’existence ! Pourtant le terrible JR (Jean-René) est mort depuis belle lurette et les acteurs sont tous chauves, morts ou tournent dans des cercueils. Mais moi, la seules chose que j’en ai retenu, c’est le générique (http://www.feuxdelamour.com/generiques.php3) … Un fond blanc simple et accueillant, et une suite de pauses d’acteurs de dos, qui se retournent, soudain, d’une manière des plus sensuelles vers nous, glissant au passage un clin d’oeil vachement coquin ou autre sous-entendu scabreux, sur une musique si entraînante qu’elle donne envie de bouffer des brownies… Après c’est plus complexe… si je vous fais un résumé de deux épisodes quelconques pris au hasard vous comprendrez pourquoi : « Raul se dispute avec Rianna. Brad pense que Nikki est toujours amoureuse de Victor. Olivia demande à Neil de résoudre ses problèmes sentimentaux avec Drucilla avant de s'engager avec elle. Diane annonce à Michael qu'elle porte l'enfant de Victor. Nikki apporte son réconfort à Sharon. J.T tente de dissuader Mackenzie de révéler à William le contenu de la cassette vidéo. Ryan et Keith sont toujours très inquiets au sujet de la disparition de Tricia. Ryan explique à Victoria qu'il a décidé de faire le point avec Andrea. Alors que Jill s'apprête à contacter Amanda, Jill et Brady reçoivent l'extrait de naissance de Mackenzie qui leur confirme que Mackenzie est bien la fille de Brock et Amanda. Kayla aime Andrew qui aime Madison qui aime les pâtes ».
Voilà, tous y est ! Hum, que c’est beau ! Et tout cela se passe dans des villas luxueuses, hôpitaux de camping, prisons garderie, asiles de fous et autres cabinets d’avocats véreux qui couchent avec les clientes fortunées. A Genoa City, les rivalités amoureuses et professionnelles des familles Chancellor, Newman, Abbott... ça fait 33 ans que ça dure (1973), et c’est dire s’il s’en est passé des choses ! J’ai compté : plus de trois centaines d’acteurs principaux (pas étonnant que vous ayez comme un doute avec les noms), 12 564 figurants (impossible de remettre un nom sur un visage), et 5095 intrigues à couper le souffle (mariage, divorce, cocuage, vol de bébé, meurtres, trahissons, scènes d’amour, repas de famille, révélations, chocs, rumeurs, pubs).

J’ai arrêté de compter le nombre d’amants qu’a eut Caroline de Sous le Soleil, et combien de fois Laure a vu mourir son mari sous les yeux de son enfant volé, le jour où Jessica a tenté de se suicider après le départ de son 12ème mari qui vendait de la drogue. Cela car je me disais que c’était trop paranormal tout ce qui pouvait arriver à ces jeunes filles tous les après-midi d’été, où un scénariste passait par hasard sur la terrasse du bar « Le Saint-Tropez » : des hauts et des bas, mais pas de chaussettes (hum… passons).

Mais Les Feux de l’Amour, Dallas, Amour Gloire et Beauté, Plus belle la vie, Un Dos Tres, Sous le Soleil, toutes ces séries ont un truc qui marche, un embrouillamini (et oui) : elles durent ! Qu’est-ce qui maintient le public en haleine ? Qu’est-ce qui les intéresse dans la 11ème fausse couche de Britney, l’épilation du dos de Jill, ou la stérilité présumée de Doufie ? En quoi les galipettes de Nikki sont plus intéressantes qu’un journal de 20 heures ? Et pourquoi préfère-t-on savoir si Ashey va dire oui à Tom pour sa 3ème rhinoplastie, plutôt que de se rappeler où on a mis la télécommande ? Je pense que tout simplement cela est dû… au générique…

 Moi même je pleure à chaudes larmes en le voyant. Je me rappelle alors du jour où Sharon avoua, avant de mourir en avion, à sa mère Doris, qu'elle avait retrouvé sa fille autrefois donnée en adoption, et puis celui où Steven était en pleine complétudes amoureuses et suicidaire en se rappeler ses 98 fiancées passées, alors que Bob confiait entre 3 verres d’alcool de menthe à Sandrine que Piper avait couché avec Billy alors que Steve n’était même pas au courant, et tout cela pendant que Kevin…

Pourquoi nous demande-t-on de sourire quand on nous prend en photo ?


Pourquoi nous demande-t-on de sourire quand on nous prend en photo ?

Cette question peut vous paraître surprenante dans un premier temps car vous trouvez cela logique de sourire bêtement lorsque quelqu'un de malintentionné a l'idée subite de vous prendre en photo dans un endroit plus ou moins inapproprié et dans une position plus ou plus ridicule.

Et puis, vous réfléchissez et vous vous rendez compte que ce ne l'ait pas... logique, de sourire dans ce moment là, et que ça vous rend même encore plus ridicule !

Vous vous demanderez d'abord quel est l'intérêt de cette prise de photo.
Car...
« Est-ce qu'on a l'air plus intelligent quand on est gaga ? »
« Est-ce qu'on est plus beau quand on montre nos dents tordues, cariées uniquement camouflés par un assortiment de salade et d'épinards coincés entre les canines et les prémolaires ? »
« Quel est l'intérêt de prendre une photo où l'on n'a pas la même tête que d'habitude ? Nous immortaliser en train d'imiter la fille de la pub Colgate qui ne s'est pas lavées les dents, avec une tête qui essaye d'être charmante et chaleureuse, alors que dans la réalité, on est d'une austérité à faire pleurer une hyène dyslexique, est ce vraiment sérieux ? »
« Ces photos qui ne sont que des trafics de la réalité ne vous irisent-elles pas ?»
 « Et le petit oiseau qui ne sort jamais, est-ce ce sourire faussement hypocrite et vraiment neuneu de dépressif anonyme qui le fait fuir ? ».
« Et pourquoi sourire quand on est dans une soirée chiante chez des gros cons ? Ne devrait-on pas plutôt montrer que l'on s'ennuie à mourir ? ».

Puis vous en proposerez des explications :
« Est-ce pour se moquer de nous quand il développera ces photos (plus semblables à Charlie et Dino qu'à des dieux grecs en pleine activité champêtre) que le photographe nous demande de sourire ? Alors que lui, se payera des fous rires en les développant, ne sera pas dessus, comme de par hasard... mhein... » (d'ailleurs, notez bien que les photographes ne se prennent jamais en photo, ce qui nous conforte dans cette optique).
« Est-ce pour faire croire qu'on est content d'être pris en photo que l'on sourie automatiquement devant chaque photo-apparat, est-ce un toc (trouble obsessionnellement con-tout-court) ? ».
« Est-ce pour faire croire sur les photos qu'on était super content de venir chez les amis, alors qu'on faisait la gueule pendant toute la soirée ? »...

LA REPONSE :
Cela remonte aux origines de la photo, il fallait beaucoup de temps pour prendre une photo.
Du coup, les gens qui attendaient qu'on les prenne se distrayaient, regardaient autour d'eux d'un air naturellement stupide comme vous vous en doutez, prenaient des positions pas très photogéniques, faisaient la grimace, baillaient, voir s'endormaient et ronflaient la bouche ouverte, les enfants se grattaient le nez ou se tapaient dessus, comme tous les enfants...
Du coup, lorsque le photographe prenait la photo, les photographiés qui n'étaient pas au courant avaient l'air profondément idiot. Suite à cela, ils refusaient, non contents, de payer pour une telle photographie dégradante qui les montraient sous leur vrai jour dans la vie de tous les jours. Voire, ils poursuivaient le photographe dans toute la ville pour qu'il détruise ces preuves compromettantes, et le menaçaient de mort... et là le photographe ne les prenait plus en photo.
Les photographes, qui voulaient que la photographie ait un avenir, et qui voulaient aussi survivre, et gagner leur croûte plus ou moins honnêtement, eurent alors l'idée d'instituer un mot de passe qui voulait dire « Préparez-vous on prend la photo ». Le « Souriez je clique » est bien choisi, car, s'il eussent choisi, par exemple « Recoiffez-vous je vous flash », les gens auraient l'air toujours aussi ridicule que précédemment.
Sur une photo, on veut être beau, et certainement pas naturel ! Sinon vous imaginez bien que les générations futures se moqueraient de nous si on était pris en photo sans qu'on mime l'artiste (comme le témoignent le comique des photos prisent par surprise).

Faites un petit test amusant dans le métro : amenez un gros appareil photo, dites « Souriez, c'est pour la télé ».
Immédiatement, toutes les têtes se dérident et la pub pour Colgate s'affiche sur tous les visages.

Les voitures dignes de confiance

Si un jour vous avez rêvé de posséder la voiture décapotable multi-gadgets de James Bond, et que vous avez regardé l’air narquois la 206 immatriculé 72 d’un petit héros de cape et d’écran, vous allez bientôt changer d’avis. Car, quel est l’intérêt de posséder une voiture qui explose dans l’heure d’achat alors que vous pouvez en posséder une, à l’apparence anodine, mais dont le mystère de fabrication toujours demeure : la voiture du héros de film.

C’est vrai ça ! Vous n’avez donc rien vu ?? Mais enfin, faites un tour au cinéma et vous m’en direz votre avis. Car cette voiture aux allures plus que citadine qui contraste avec la classe héroïque du héros en imper beige, elle a un « truc », un « machin », une « struff », un « modjo », un « allume-cigare » qui la rend unique et qui vous fera mourir d’envie : elle est toujours là.
Là où ça ? Bah. Les acteurs, dans les films, ils ne ferment jamais leur voiture à clef. Et ?... Et ils ne se la font jamais piquer !
Ah oui einh ! Vous vous en rappelez maintenant ! Sur le coup vous n’aviez rien vu, mais maintenant c’est des plus flagrant : l’inspecteur Colombo a la même ! (et je ne parlerais pas de OUI-OUI). Dingue !

Mais alors, pourquoi quand ils reviennent, elle est toujours là cette voiture que je meurs d’envie « d’avoir la même » ?
Depuis toujours, à chaque fois que vous regardez une série télé américaine, ou un polar Colombien, à tous les coups vous pouvez être sûr (faites des paris si vous voulez gagner du maïs) que les acteurs vont claquer leur portière, partir brusquement sans fermer leur voiture à clé, faire trois pâtés de maison et deux tours de piste cyclable, passer chez le teinturier, acheter le dernier picsou magazine, et revenir quelques heures plus tard, sans se presser. La voiture, toujours-là, ne les préoccupera pas plus que la minijupe en Afghanistan. Et ils démarreront tranquillement comme si de rien n’était.
Face à ce problème qui travaille le cerveau de tous les télé-FILs depuis plus d’un siècle, nous avons décidé de demander l’avis d’experts des plus réputés… le problème c’est qu’ils ne sont pas tous du même avis, alors à vous de faire votre choix :
-          Leur caisse est vraiment pourrie et personne ne compte la voler (même si on les payait, ils payeraient pour pas qu’on les paye !).
-          C’est parce que leur voiture n’a pas de portière. Et, comme tout le monde sait, rouler sans portière c’est super dangereux.
-          C’est parce qu’ils ont mis un antivol sur le volant !
-          C’est parce qu’ils ont une commande très très discrète qui leur permet de ne pas utiliser de clé (qui leur ferait perdre 8 secondes dans le film). Je crois que c’est une commande oculaire, qui fonctionne par clin d’œil du propriétaire (ce clin d’œil pouvant parfois porter faussement à confusion quand passe une belle blonde dans la rue au même moment).
-          On ne le sait pas, mais, tout autour de la voiture, cachés dans les figurants, une bande de flics en civil épient les moindres gestes des passants, près à bondir sur celui qui voudrait s’emparer de la voiture (Preuve : dans James Bond, regardez bien les visages des figurants qui l’entourent, s’ils ne sont pas soupçonneux !).
-          C’est parce que tout le monde sait que les acteurs sont protégés par la mafia, suite à un contrat. Du coup, personne n’ose toucher à leur voiture.
-          Leur voiture est contaminée à la variole redoutée des îles Sudokul.
-          Il y a une bombe sous la voiture qui fait tic & tac (même si c’est un réveil, les gens ne le savent pas et ont peur).
-          Il y a un gros chien effrayant caché sous la banquette arrière qui aboie lorsque les gens s’approchent trop près du véhicule.
-          C’est parce qu’il reste à 200 mètres de la voiture, allant chez l’épicier, tout en ne lâchant pas un instant sa voiture du regard.
-          C’est parce qu’il n’y a personne dans le bled paumé où il gare sa caisse.
-          C’est parce qu’il la laisse dans le quartier des multimillionnaires d’un paradis fiscal Suisse, et que les gens qui y vivent ont toujours de grosses bagnoles qui valent la peau du cul, pas comme la Peugeot de l’acteur qui, elle ne vaut même pas une peau de vache normande !
-          Car c’est un plateau de cinéma et la voiture ne peut pas faire 3 mètres sans rentrer dans une caméra, alors si vous comptez la voler bon courage pour la sortir discrètement !

Hélas, parfois l’antivol échoue, et la voiture est quand même volée ! Mais alors là, pour ces voitures-là, c’est justement, quand on a l’intention par la suite de se la faire voler qu’on la ferme à clef. Ceci sera entièrement sous-développé dans l’article qui ne verra jamais le jour, intitulé : « fraude à l’assurance ».

Milo

Les fantômes


Les fantômes

Un sujet qu'on ose à peine effleurer du doigt

Vous le savez tous : les fantômes s'incrustent partout ! Par exemple : vous êtes immobiles, et puis soudain, vous êtes traversés par un IMMENSE frisson. Ce frisson ne résulte pas du fait que vous êtes dehors, pieds nus sous la neige, en pyjama un 31 décembre, mais plutôt du fait que vous êtes traversés par un fantôme. Pénible einh !
Autre exemple (pour vous convaincre). Vous entrez dans une maison. Les verres, dans un ballet digne du « Lac des Signes » (version Joé Star) tentent des tchin-tchin hésitants au milieu de sauts gracieux mais très mal réceptionnés. La lampe de la belle-mère (où ce qu’il en reste) fait grise mine au milieu des restes du vase de Chine en toc offert pour la Saint Valentin à Madame. Le service en porcelaine « made in Taiwan » quant à lui exécute sans une faute, devant vous, un numéro de voltige exemplaire et sans filet. Et là, vous vous dites dans un instinct de naïveté subtile : « Ce ne peut être le résultat de la scène de ménage entre M. et Mme Vénère qui se déroule devant mes yeux ». Mais, en réalité, si vous ouvriez les yeux, vous vous rendriez compte que ce sont de malins fantômes qui s'entraînent pour leur numéro de jonglage (les fantômes adorent le jonglage)... le problème c'est que leur numéro n'est pas au point.

Maintenant c’est clair, les arguments illustrés étaient tellement convaincants que vous y croyez ! Un nouveau problème s'impose à vous : comment communiquer avec un fantôme ?
Le choix le classique et le plus efficace : la table ronde (attention, sans ses chevaliers). Vous prenez une jolie table ronde, vous mettez un petit napperon et un grand verre d'eau, pour le décor. Faites tourner la table : pour cela mettez-vous à six, saisissez fermement la table et faites-la tourner, un ou deux tours pas plus. Bizarre une table ronde on a beau la tourner, elle est toujours placée de la même manière… Là vous venez de vous rendre compte qu'il était totalement inutile de tourner une table ronde, et vous avez donc perdu votre temps à le faire. A peine la table tournée en vain que… vous entendez frapper trois coups à la porte…

Nooooon, ce n'est pas le livreur de pizza !!!!! Et là le fantôme s'invite.

Maintenant, vous entrevoyez sûrement l’hypothèse qu'il y a des fantômes partout chez vous. Les vieilles tantes acariâtres, les ex-cousins issus de germains et les vieux de vos vieux : tous trouvent votre appart à leur goût. Et je suis sûre que vous arrivez même parfois à les apercevoir… souvent après 7 ou 8 verres de vin. Là, vous vous dites : « il faut trouver une solution pour venir à bout de cette vermine ! ». Vous ne comptez pas appeler pour « SOS fantôme » (les loueurs de DVD sont fermés à cette heure-là) mais plutôt d'attirer ailleurs les fantômes capricieux qui logent chez vous et cachent tous vos objets-perdus.
D'ailleurs, quand vous ne trouverez plus votre machine à laver ou votre fil à couper le beurre, vous vous exclamerez bientôt, avec l'habitude des gens qui parlent tout seul parce qu’ils connaissent l’existence des fantômes : « Eh oh ! Les fantômes, où vous avez mis ma chaise longue ? Eh oh ! Les fantômes pourquoi avoir éteint la télé et coupé l'eau ? Eh ! Oh ! Les fantômes, connaissez-vous la dernière blague de Toto ».
Cependant, je ne vous l'avais pas dit avant, mais bon il fallait le sortir tôt ou tard, voilà : les fantômes sont sourds, muets et bourrés, donc, en conclusion, inutile de vous égosiller à essayer de leur parler ! Au fait, j'oubliais, ils ne comprennent pas non plus le langage des signes. Les gens qui ne croient pas aux fantômes vous feront enfermer le même asile de fous que moi.
Attirez-les plutôt chez votre voisin, c’est une plus sage décision (vous savez celui qui vous envoie des lettres anonymes d'insultes avec son adresse au dos). Pour cela, de la bouffe ne servira à rien, du fric non plus… appelez plutôt le mage Arnaquus (le pro de l’horoscope) et il vous enverra ces esprits par l'esprit chez votre voisin en un tour de main (résultant d’une petite signature en bas d’un gros chèque). NB : Non ! Nous ne vous dirons pas que le mage Arnaquus nous reverse une petite partie de son chèque. Et là, le fantôme disparaîtra avec votre salaire mensuel (s'il est encore là, c'est juste dans votre imagination… d’ailleurs vous feriez bien de consulter vous !)
Milo
 




RQ : Si vous êtes traversés par un fantôme dans la rue, assurez-vous quand même qu'il s'agit bien d'un fantôme et non d'un autobus, on ne sait jamais.