jeudi 8 août 2013

J'ai raté ma vie

... je ne connais pas Naruto Chippendale

Quand j'étais jeune, je n'avais pas la télé. A 24 ans j'ai arrêté de lire.

Sur cette révélation croustillante, je me lance dans la tendance "Crise de la Trentaine post Lolita", pour vous énoncer une vérité qu'on ne saurait dire : je ne connais pas Naruto.

Cette révélation ridicule faisant choc auprès de toutes mes connaissances de mon âge, et même plus, nées dans une Pokéball, je me suis néanmoins permis(e) de faire ce coming-out.

Mais le vrai problème n'est-il pas de fréquentations ? Soit, je choisis trop mes amis à la Japan expo et manga Com. Je me retrouve entouré(e) de Geeks tendance Otaku en tout genre, qui à 61 ans, garderont le démon de compagnie du petit Ninja et planifieront des visites de dojos le weekend.

Sur ce je retourne bouffer du ramen.

Ali Gato-Gosaimassu

L'univers des miss

Chaque petit garçon a un rêve : devenir pompier (et se faire bizuter).
Chaque petite fille a un rêve : devenir miss (et se faire bizouter).

Le monde moderne est plein de princesses et de dragons, ce qui explique la vocation des pompiers.
Le monde moderne est aussi plein de bétail aux hormones... ce qui expl... il faut bien manger de temps en temps.

L'éducation des futures miss se fait dès l'enfance à l'aide du très classique "soit belle et tais-toi".
Il faut impérativement avoir le kit d'éducation de la miss dans ses placards pour ne pas se faire doubler : set de maquillage en tous genre, fer à lisser rose, garde-robe de princesse....

A raison d'une fois par an, l'exposition de votre future miss, via un classique anniversaire, permet de comparer la concurrence et de repartir en course après une étude plus en dentelle fine des tendances.

Ne lésinez pas sur l'intellectualisme de votre miss. De nos jours elles doivent savoir lire et compter, ou au moins le laisser penser. Il faut pouvoir lui trouver un futur job comme Esthéticienne, coiffeuse, ou Communication.

Développez leur imagination à l'aide d'histoires de belles princesses qui attendent désespérément le prince pompier en haut d'une tour, légèrement vêtues et maquillées depuis 100 ans.

Vers l'adolescence, les concours sont enfin lancés. 

Cependant, c'est là que tout peut basculer. Si vous l'arrosez trop, elle peut muter punk ou pire, gothic Lolita. Cet échec reste surmontable, elle peut revenir dans vos bottes, et heureusement pour vous l'âge limite à l'élection est de 24 ans.
Par contre, attention, si vous la nourrissez trop, vous risquez de la voir partir au recyclage dans une émission de télé-réalité.

La sélection est très sévère. La saison des concours allant avec la saison des amours, veuillez à ce que votre miss friponne ne batifole, le concours étant réservé aux miss pures et de terroir.

Gardez vous de céder à l'élevage en batterie de miss. Avec la montée en puissance des miss génétiquement modifiées, dont on ignore l'effet sur la durée, les consommateurs font pression. Une miss biologique naturelle, catégorie 0, aura une bonne longueur d'avance sur ces congénères de basse court.

Si votre miss passe le test de sélection à l'entrée, c'est une bonne chose de faite, et les choses sérieuses peuvent commencer : le remboursement de votre prêt bancaire (à taux zéro... coca et non cerveau).

Votre miss entre dans l'arène. 

Une fois cette sportive parfaitement maquillée par Chat-Renée-Le, coiffée par Frank Proveauste, habillée par Louis Croupion, elle doit être capable d'articuler "L'orée Hâle, parce que je le veau bien".

Ensuite on l'envoie sur une île à la Koh Lanta, sauf qu'on la nourrit là bas. C'est là qu'elle doit user des charmes que vous lui avez enseignés pour se mettre le jury dans la jupe.
Revenue rapidement de l'opération Robinson-crusomiss, elle accède enfin au grand chaud (ou chauve ?) de sa vie :

Le défilé.

Votre poule aux oeufs d'or défile dans toutes les tenues : pyjama, jogging, peignoir, robe de plage, maillot 3 pièces, maillot 2 pièces, maillot 1 pièce pour finir par montrer sa robe et sa crinière dans un feu d'artifice pyrotechnique à faire frémir les pompiers d'intervenir.

Un petit mot sur son futur métier (présentatrice télé foot ou conseillère régionale), une dédicasse à la ferme où on l'a élevée, et une larme pour la "fin dans le monde" et son amour des baleines (de parapluie) et la sélection finale peut commencer.

Si votre miss est élue "miss des miss", c'est la gloire assurée pour vous.


Sauf que, vous aviez oublié un petit détail : est-ce que votre miss est prête à se faire chevaux chez (par) Alain Delongue ?

Tamami Tajupe

Petite annonce : recherche H/F pour expéditions spéciales

Après les chasseurs Alpins et les chasseurs Sachansacher, l'ARMEE a décider de passer au recrutement de 3ème type : les chasseurs-cueilleurs.
Permis port d'arme requis (silex ou javelot).
Rémunération : en fonction des saisons. Prime mammouth envisageable si fort investissement.
Pour postuler allez sur le site www.armee-de-pierre.fr

Brève : le miracle des chaussettes de Flouz-en-Sac

Dans la nuit du 16 au 17 mai 1982, à Flouz-en-Sac, en sortant pour un second usage une paire de chaussettes Mickey du panier de linge sale, Jean-Etienne ne s'attendait pas à être témoin d'un miracle.

Mal réveillé, il n'y cru pas la première fois.
Mais, après 15 cafés et 1 rendez-vous chez le psy, il était clair et formel :

Le signe du "$" était bel et bien apparu sur sa paire de chaussettes, au niveau du talon.

Suite à sa prise de conscience, il prit à témoin ses voisins, son chien et le facteur, afin de faire constater le miracle auprès des plus hautes autorités du capitalisme.

Les hautes instances virent dans le miracle de Flouz l'apparition divine de la main invisible du Pognon et diffusèrent un message publicitaire international à leurs ouailles afin de porter la bonne parole du marché.

C'est ainsi que Jean-Etienne devient multi-millionnaire, se lançant dans le commerce de produits dérivés.
Et il ne lava plus jamais ses paires de chaussettes.

Chocapi Talisman

lundi 5 août 2013

Ils sont venus et ils reviendront

Le 21 janvier 1966, l’élève Cochonou arriva en retard au lycée de garçon de Rambouyé, au cours de mathématiques du père Pelleriaux.

Il apparu, une roue de motocyclette à la main et le pantalon tout déchiré.

Un attroupement d'élèves intrigués commença à se former peu à peu autour du revenant revenu... comme se formerait un groupe de curieux autour d'un héros, seul survivant d’un cataclysme diplomatiquement planétaire.

La dissipation remplit la salle au son d'un grand brouhaha.

Profitant de la confusion, la classe de garçons polissons en profitait pour s'encanailler.
Les élèves Latribune et Dusollier mirent une épingle sur la chaise du père. 
Potiron et Citrouille, quant à eux fouillèrent le cartable de l’enseignant, pour cacher une dose de boule puante, dans sa boite de cigare de Cuba, son petit pêché mignon. 
Sardilord fit au tableau une esquisse douteuse, et Mallard en profita pour filer direction le pensionnat de filles d’à côté retrouver ses copines. 

Le père Pelleriau dû lancer sa carte stratégique, afin de remettre le calme parmi les blouses : il intima à Cochonou l'ordre d'expliquer son accoutrement du dimanche après la messe. 

L’élève Cochonou se lança et fit des grands gestes pour un grand discours.

Clamant, doigts croisés dans le dos que, partant de sa maison à horaire habituel, il enjambait vaillamment son motocycleur préféré, et roulait, à "faible allure raisonnable", dans la bourgade de Rambouyé lorsque, apparu de nulle part, brusquement devant lui... un "appareil étrange, surprenant et même mystérieux". 

Cochonou ne buvait pas.

L’alcool était réservé aux hommes mûrs comme son père (résolument "afin d'oublier le mur de l'usine et les mûres de sa belle-mère") ou expérimentés comme monsieur le curé ("à raison de 365 homélies par an, comme disait ses 3 fils et 45 maîtresses").

Cochonou ne pouvait donc pas avoir d’hallucination dues à l’alcool.

Quant aux autres drogues, il en ignora l’existence jusqu’à ses 27 ans, jour où il pu enfin accéder au paradis artificiel.  Il décida de n’en sortir que 5 ans plus tard : le jour où on lui déroba toute sa plantation personnelle.

Cochonou était donc en excellente santé de corps et d'esprit, et avait sa tête bien entre les 2 yeux.

Mais, disait-il, il vit, devant lui, un vaisseau qu'il qualifia "d'extraterrestre à roulettes" qui fonçait droit sur lui, à très très grande vitesse.
Il ne pouvait s'agir d'un TGV car à cette époque le train avait toujours ses vapeurs.

Il freina alors désespérément, zigzaga, mais "que rien ne fa", le vaisseau allait bien trop vite et "se déplaçait à l'anglaise" sur la chaussée.

Et "trop tard plus tard": un grand bruit se fit entendre. iiiiiiiiiiiiiiiiiiirrrrkkkkkkkkk (plus fort que le cris d'une souris, je vous prie).
Et les deux véhicules (le sien compris) se percutèrent dans un grand bruit de chaudière.

C’est après qu’il ouvrit les yeux.
Non, il n’était pas mort.

Mais son vélomoteur si !

L’élève Cochonou, s'époumonait devant l'assemblée. Il avait vu sa mort proche et revu tous les passages de sa vie (y compris le jour où il avait remplacé le sang du Christ par de l’huile de vidange). 

Prenant la roue restante à la main, il s’approcha du vaisseau... C'est alors qu'il les vit.

Des "extraterrestres tout jaunes à rayures bleues".

Courageux comme pas deux, il voulut les approcher.
Mais ceux-ci, terrorisés par la vision de l'homme à la roue, prirent leur courage à 5 jambes et 12 mains, et s’enfuirent dans un nuage de poussière.
Puis ils se désintègrent sous la pluie, ne laissant que leur 4ème antenne, qui ressemblait curieusement à des vis rouillées.

Profitant de leur disparition mystérieuse, il se lança dans la visite de leur vaisseau, et entra par la porte de leur animal de compagnie (un espèce de hamster-chiwawa-poisson-rouge-crevette de 30cm de haut qui dormait une espèce de lit gonflable clip clap).

Il vit alors, sur leur table-basse-courte tendance placard à confiture, avec stupeur, un plan d’invasion de la Terre.

Sous le choc il se prit un bouton de porte qui était en fait une poignée de douche et se retrouva aspergé de boue de grenouille. Il glissa par terre, croassa et se rattrapa à un rideau rayé bleu et jaune.
Le rideau s'écroula et, il entendit une déflagration suspecte, puis vit un immense nuage de fumée couleur saumon mais qui avait une odeur de camembert.

Aussitôt il sauta du vaisseau qui s’auto-détruisit aussi sec, dans un "pfffuut" aussi bruyant que le pet d'une mouche.

Remis sur pieds, il regarda sa montre et s’apercevant avec stupeur, qu’il était maintenant en retard, il pris la roue de son motocycle en temps que monocycle, et roula ainsi jusqu’au lycée.


On s’aperçut plus tard - suite à la venue de la gendarmerie - que cette histoire n’était qu’un tissus de mensonges habilement articulés. 

En réalité, Cochonou qui avait craint d’être en retard avait grillé un feu au carrefour de la Corne de Brume, ceci provoqua malgré lui un carambolage impressionnant.

Il s’était éclipsé discrètement, mais, il avait été aperçu par un témoin oculaire borgne des deux yeux, qui avait transmis son signalement à la gendarmerie. 

La vérité fut rétablie dans tout le lycée et ses écuries, et Cochonou écopa d’une belle punition (et pas que pour le coup de l’huile de vidange !)


 Fata Busetropourssa